Nostalgie
Chaque matin printemps qui jaillit de la nuit
Est comme un renouveau des choses et des êtres
La rose parle à l'oiseau, l'azur sourit et luit,
On sent le ciel frémir et la terre renaître.
Et je songe qu'il fut, chantant d'autres réveils
Une plus radieuse et plus vaste harmonie
Qui montait vers le ciel en des matins pareils
Des bords de l'étang aux vertes et riantes prairies.
Aube que jamais plus une aube n'offrira !
Matins d'amour, matins de douces paroles !
Levant nos yeux ravis, ensemble nous étions là
Comme deux coquelicots dans les herbes folles.
Et tout était nouveau sous le ciel rajeuni
Et l'aurore du jour d'une clarté toute ronde,
Regardait éblouie du fond de l'infini
Le bel astre du jour se lever sur le monde.
Lili